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Du 5 au 19 novembre 2017

Galerie Clémangis

CHALONS EN CHAMPAGNE

Exposition des  peintures de   
PAUL DAVID WRIGHT


le vernissage

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DU LONDRES DES PINK FLOYD AU MONTMEDY DE P. WRIGHT

« De Londres à Montmédy, ma relation à l’art n’a pas changé. Elle n’est pas nourrie par l’extérieur et la médiatisation », explique Paul David Wright. 

Pensionnaire d’une casemate à la citadelle de Montmédy, le sculpteur anglais Paul David Wright, référence dans l’art contemporain de son pays pour avoir travaillé avec le groupe Pink Floyd, est toujours aussi engagé.

Du Londres bombardé par les nazis à la citadelle de Montmédy prise d’assaut par les touristes et passionnés d’art : c’est le trajet effectué par le sculpteur anglais Paul David Wright au cours de sa vie.

Aujourd’hui occupant d’une casemate, l’un de ses trois ateliers, dans ce haut lieu historique de la Meuse, c’est avec la mère de ses trois enfants qu’il se déplace. Anne-Catherine lui sert d’interprète comme elle a nourri ses créations depuis leur rencontre, il y a trente ans. «Après mes huit années aux Beaux-arts de Londres, diplômé du Collège Royal et médaille d’or pour travaux d’excellence, j’ai réalisé d’importantes commandes pour les plus grands bijoutiers du monde comme Dior. Les pièces étaient installées sur mes oeuvres.»

Simple, souriant, Paul David décrit son impressionnante carrière sans nostalgie, « car j’ai mon chemin artistique et je le suis » : participation à la création de marionnettes géantes pour le mythique film The Wall ; réalisations de décors gonflables et de maquettes pour les plus gros concerts des Pink Floyd, des Rolling Stones, de Jean-Michel Jarre ou encore de U2, etc. «Mais tout ceci était la partie commerciale de mon travail.»

                                                                                             Sébastien BONETTI. Le républicain Lorrain

«Je suis né dans une période de folie humaine qui semble avoir continué tout au long de ma vie. Mais ceci est contrebalancé par mon émerveillement pour tout ce que l’homme a pu accomplir et ce qu’il peut potentiellement accomplir aujourd’hui et demain. Pour moi, la vie est un état magique, fragile certes, mais que nous devrions célébrer.
Ma pratique artistique repose sur un concept que j’ai développé très tôt, le concept de créativité continue, rassemblant hasard, changement constant et flexibilité maximale. Cette approche se reflète dans mes peintures sur panneaux et dans mes assemblages»

Paul David Wright est né en 1941 à Londres où il a étudié aux beaux-arts. Diplômé du Royal collège of Art, il reçoit la médaille d’or pour la qualité exceptionnelle de son travail.

           Il réalise ensuite d’importantes commandes pour le monde de la mode et enseigne dans plusieurs écoles de beaux-arts (Falmouth, Manchester et Londres) Il participe aussi à des expositions d’artistes indépendants, à la création d’ateliers des beaux-arts de la rue, répond à diverses commandes de l’industrie du spectacle (décors des tournées des groupes Pink Floyd, Rolling Stones, Roger Waters, …) Il vit actuellement dans les Ardennes françaises.

Je suis un artiste «engagé», préoccupé par le monde, ses problèmes et les solutions possibles. Les matériaux que j’utilise sont ceux que je ressens comme les plus appropriés pour exprimer mes idées au moment de la création. Cela peut aller d’objets sélectionnés spécifiquement à des matériaux plus traditionnels.

 Le dessin a toujours été une discipline importante pour moi, il permet une visualisation rapide des concepts que ce soit en sculpture et en peinture, pour l’assemblage ou d’autres disciplines artistiques. Bien que je me sente libre d’utiliser tout matériel de mon choix pour construire mes œuvres, je ne néglige pas le langage universel, séduire et engager l’esprit et les sens des spectateurs.

 Je me sers sans cesse de carnets de croquis pour noter mes idées visuelles. J’étudie les lignes, l’espace et la forme, puis mes dessins servent de sources pour la sculpture, l’assemblage, la peinture ou la gravure. 

  Once Upon a Time est une peinture sur six panneaux interchangeables dès le processus de construction. Cela me donne la liberté complète de trouver la forme de l’œuvre que je recherche. Ce n’est pas comme une idée jaillie cde mon esprit, il s’agit plutôt de se comporter  comme un compositeur qui élabore une symphonie en utilisant des éléments abstraits et figuratifs.
 

L'œuvre de Paul David Wright comprend la réalisation d’importantes commandes pour le monde de la mode ou de grands bijoutiers comme Dior.

Il a participé à des expositions d’artistes indépendants, à la création d’ateliers des beaux-arts de la rue, et aux projets de l’industrie du spectacle : décors des tournées de  Pink Floyd, Rolling Stones, Roger Waters, Disney, Bon Jovi, U2 et Jean-Michel Jarre…
 

1974    Paul David Wright met en scène dans des performances régulières un avocat de la Reine d’Angleterre qui lui propose d’être son mécène.

1977    Il expose Jubilee chair. L'œuvre, commandée par Amnesty international à l'occasion de l'exposition Freedom of the spirit qui fait scandale et déclenche une polémique.

1989    Il crée, un sanglier géant terrifiant mais... inoffensif ! C'est une structure gonflable destinée au Wall Berlin concert de Pink Floyd qui attirera 500 000 spectateurs.
 

1990    C'est au tour des Rolling Stones de faire appel à Paul David Wright pour les décors de leur Urban Jungle world tour concert.
 

 2011    L’ensemble du Centre mondial de la paix à Verdun accueille une grosse partie de ses œuvres.

 2017    Il expose de nouvelles œuvres à la Maison Clémangis de Châlons en Champagne.

vernissage

Moment de culture et de convivialité lors du vernissage, sous la présidence de Nelly Lapierre, en présence de l'artiste et son épouse, et de Messieurs Bourg-Broc et Doucet, respectivement Président et Vice-président de l'agglomération de Châlons-en-Champagne.
 

L'univers fascinant de Paul David Wright

Pour sa dernière exposition de l'année, l'association Peintres en Champagne a laissé carte blanche à Paul David Wright. Un artiste engagé et reconnu à l'international, notamment pour ses œuvres monumentales et ses collaborations avec The Rolling Stones ou encore Pink Floyd.

L'artiste londonien Paul David Wright expose pour la première fois à Clémangis. (© l'Hebdo du Vendredi)

Les œuvres de Paul David Wright ne laissent personne indifférent. (© l'Hebdo du Vendredi)

Dans la famille Wright, il y a les filles, Paulette, Gabriela et Pascale, respectivement auteure-compositrice et musicienne, comédienne et plasticienne. Il y a aussi la maman, Anne-Catherine, qui excelle dans les domaines de la sculpture et de l'écriture. Et enfin le papa, Paul David, peintre et sculpteur de renommée internationale. Né à Londres, où il a étudié les Beaux-arts puis décroché le diplôme du Royal college of art, et Ardennais d'adoption, cet artiste multiplie les projets interdisciplinaires avec une préférence pour les grands, très grands formats. Certaines de ses œuvres mesurent ainsi plus de vingt mètres de long, et il travaille actuellement sur un projet encore plus vaste. « Pour la transition du millénaire, je me suis imposé de créer chaque jour un dessin sur ce qui se passait un peu partout dans le monde, explique-t-il en Anglais, traduit par son épouse. On a calculé : il nous faudrait trois kilomètres de long pour réaliser une installation avec tous ces dessins. » Autre création en ébullition dans son esprit : une expérimentation autour de la transition photonique, consistant à projeter des images en mouvement sur ses propres sculptures. « Je cherche un lieu qui soit assez grand pour développer cela. » Son leitmotiv : « Essayer, grâce à l'art et au langage que j'ai créé, d'entrer en communication et de faire comprendre des choses. C'est un processus qui m'enchante, qui me fait continuellement grandir et évoluer. »

« On détruit la planète, on crée la guerre et la souffrance »

L'exposition – la toute première - qu'il dévoile à Châlons a été spécialement conçue pour l'écrin somptueux dans lequel elle se love. « Je me suis inspiré de la maison Clémangis pour créer ces œuvres. L'architecture et l'esthétique du bâtiment, ses vieux matériaux et son histoire, la paix qu'il dégage. Ce lieu me rappelle un peu mon atelier, que j'ai aménagé dans une ancienne grange. » Réalisées sur des toiles brutes, comme le faisait Francis Bacon, ses peintures ne laissent personne indifférent. Entre figuratif et expressionnisme, des formes tantôt humaines, tantôt animales ou fantasmagoriques, servent ses propos engagés et illustrent des thématiques aussi variées que la détresse des migrants, l'environnement, la maternité et la procréation. « Je suis père, et je fais partie de ceux qui explorent la mythologie, la religion, l'amour, etc. J'aime me situer à la fois dans la sensualité et dans l'intellect. Toutes ces choses font partie de la nature humaine. Mais je veille à sortir du cadre formel, du conventionnel, pour donner des images plus chargées d'émotions. » Et s'il devait dénoncer un mal en particulier aujourd'hui ? « Le gaspillage de notre potentiel humain à créer. Au lieu de cela, on détruit la planète, on réduit à néant notre passé, on crée la guerre et la souffrance. Alors qu'on pourrait mettre ce potentiel dans l'éducation et le partage. »

Des décors scéniques sculptés en 3D

Son œuvre ne se résume évidemment pas à cela, mais l'artiste a tout de même conçu les décors scéniques de plusieurs groupes devenus mythiques. On citera notamment Pink Floyd ou encore The Rolling Stones. « J'ai sculpté en 3D les thèmes et les personnages qu'ils souhaitaient mettre en avant. Ça a donné lieu aux structures gonflables des années 80-90 par exemple. Les Rolling Stones ont joué dans mon collège, je connaissais la girlfriend d'un des musiciens. Ils m'ont dit plusieurs fois, lorsque je travaillais avec eux : « ne sois pas si créatif, c'est que du rock'n roll ! » A l'époque, ils n'étaient pas aussi connus. Mais j'adorais déjà leur musique. Ils laissaient assez de place à ma créativité et ils payaient bien ! »

Sonia Legendre

Exposition de Paul David Wright - Jusqu'au 19 novembre à la maison Clémangis (rue Nicolas Durand) - Tous les jours de 14 h à 18 h - Entrée libre. Plus de photos sur www.lhebdoduvendredi.com.