Du 5 au 20 juin 2004 
(tous les jours de 14h à 18h)

Galerie
CLEMANGIS

Exposition des aquarelles

d'Alfonso MENDEZ

Alfonso MENDEZ est né à Mexico en 1936
Dès sa plus tendre enfance, l'odeur de l'essence de thérébenthine fut liée aux tendres soins maternels, sa mère, peintre, avait installé son atelier à la maison. Peu d'enfants ont eu le privilège que l'on fasse leur portrait des pieds à la tête avec leurs jouets favoris.
Comme tous les enfants de son époque, il dessine des soldats, des "charros" (cavaliers mexicains), des avions de guerre, des tramways, mais ce qui fascine le plus, ce sont les tours des églises où, à travers les fenêtres, se détache le ciel bleu dans lequel se découpent les silhouettes des oiseaux et l'inévitable avion de chasse.
Il se rappelle encore des échos de la guerre, les coupures de courant, les sirènes.

Vue de la cathédrale de Châlons

La maison Clémangis

A 16 ans, il peint des tableaux sur faïence dans l'atelier d'un artisan. Il apprend, entre autres, la technique du "frottement", qui consiste à appuyer fortement le pinceau contre la surface blanche pour que pénètre la peinture dans la porosité de la faïence, ainsi qu'à accepter l'imprévisible, car le résultat final ne se révèle que lorsque le processus de cuisson et d'émaillage est terminéé.
La majorité des tableaux achevés vont orner les fontaines des milliardaires californiens.
Les peintres de l'atelier emporteront dans leurs tombes les secrets des préparations des couleurs destinées à la peinture sur faïence.
A Mexico, seul un banc décoré de milliers de carreaux de faïence représentant chacun une scène de Don Quichotte, existait encore dans les bois de Chapultepec. Il disparut à la "faveur" d'un plan d'urbanisation.

A cette époque, parallèlement à des "petits boulots", il fait beaucoup de carricatures qui sont publiées dans les revues, il s'essaie à la peinture abstraite participant à des biennales et des concours de peinture.
Il fera finalement une carrière au Ministère de la Santé. Il a maintenant une famille.
Il continue à peindre pendant ses loisirs et consacre de longues heures à copier Rembrandt, Vermeer, Corot, Pissaro ...
Il enseigne les rudiments de la peinture à sa fille Myriam, qui deviendra peintre reconnue au Mexique.

 

Pont sur le Mau

La mairie de Châlons

A sa retraite, il décide de quitter Mexico, il rencontre une française lors d'un voyage en Europe, qu'il épouse.
Il s'installe avec elle, dans un village quasi primitif au Mexique, Patzcuaro, où se trouvent de nombreux artistes. Il reprend son activité avec un nouvel enthousiasme. Le conseil municipal l'invite à donner des cours de dessin et de peinture dans l'ancien collège de Jésuites transformé en école d'art.
Pendant les cours, avec leur chevalet, leur matériel, ils entreprennent de longues marches pour peindre depuis les hauteurs des forêts, le village et le lac magiques de Patzcuaro.
Mais la vie à Patcuaro est trop dure pour les citadins et il décide, avec son épouse, de vivre au bord de la mer.
Ce sera Puerto Vallarta, ville balnéaire sur la côte pacifique fréquentée par les touristes américains, canadiens et quelques européens, et véritable fourmillière d'artistes. Il y fait la connaissance de nombreux peintres et sculpteurs de renom.
Il continue à peindre et expose ses tableaux dans les galeries et dans le café littéraire que vient d'ouvrir son épouse.
En fin 2000, le couple et leurs deux filles quittent le Mexique pour Paris.
Alfonso s'installe finalement à Reims, lieu de naissance de son épouse. L'architecture classique le fascine. Les édifices aux attiques couverts d'ardoise, ses tours pointues et ses cheminées. Tout cela lui rappelle les illustrations de livres dont sa mère lui faisait lecture : Jules Verne, Victor Hugo, Théophile Gautier.

 

rue Jean Jacques Rousseau

une rue de Reims

Il préfère se tenir en marge des théories, des modes. Pour lui, la peinture est une évocation, quelquechose plus proche de la poésie. Quand on lui demande comment il parvient à représenter de façon si réelle un parterre de feuilles mortes dans une cour, il répond : "tout simplement en peignant feuille par feuille".

Muni de son chevalet, son étui, ses planches à dessin, un cahier pour prendre des notes et un vieil appareil photo, il s'en va à la recherche de quelquechose qui frappe ses sens : la perpective d'une rue, la façade d'un immeuble, un paysage. Enfin, dans son atelier, à l'aide de ses photos et de ses notes, il compose chacun de ses tableaux.

 

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